Une histoire, différentes étapes
Le projet de création d’un centre culturel démarre le 18 novembre 1960, avec son évocation au conseil municipal. Il est question d’un local pour les sociétés locales afin qu’elles puissent organiser leurs événements conviviaux. Plus d’une dizaine d’années seront nécessaires pour voir ses travaux s’achever. Tout au long de ces années, « le plus grand village de France » passe à la dénomination de « ville » en 1966 (8180 habitants en 1960, jusqu’à 11.500 en 1968 !). Une salle des fêtes fait donc de plus en plus défaut à la ville, d’autant plus lorsque le Cercle catholique a été entièrement détruit par un incendie le 30 mars 1968.
Le projet est confié en 1961 à l’architecte Yves Steinmetz du cabinet d’architecture Henri Baur-Yves Steinmetz. Ce premier projet est des plus ambitieux avec un bâtiment aux multiples fonctions, comportant entre autres une halte-garderie d’enfant, un dispensaire de soins, un centre d’action sociale, une bibliothèque, une maison de jeunes et bien sûr une salle de spectacles de 700 places. Le projet est alors retoqué et revu à la baisse lors de la séance du conseil municipal du 18 mai 1961. Le centre culturel devait alors comporter une salle des fêtes, un centre social et une maison des jeunes, la seule à pouvoir être subventionnée. C’est alors que ce projet à 3 visages est abandonné une nouvelle fois, faute de financement (le centre social n’est pas retenu). C’est donc le 29 mars 1966 que l’architecte Yves Steinmetz propose le projet d’un bâtiment en forme de coupole. L’idée est d’avoir une salle de spectacle centrale, pouvant permettre le montage d’un spectacle à vision intégrale. Autour de cette salle seront disposés les locaux de la maison des jeunes. Un projet définitif chiffré est approuvé en 1967 à hauteur de 1.452.892 francs. Une subvention exceptionnelle est accordée pour 70.000 francs. Le financement est découpé comme suit : 255.000 francs d’autofinancement, 70.000 francs de subvention, et 1.175.000 francs d’emprunts.
Le 1er avril 1968, le permis de construire est signé, et les travaux commencent en novembre 1969. Dès 1969 des articles paraissent dans la presse régionale, et le projet suscite une vive contestation de la part des habitants. En effet le budget ne cesse d’augmenter, notamment pour les travaux de la coupole. Après un premier marché infructueux, un second marché est conclu, avec la réalisation de la coupole en béton. Au total le coût des travaux revient à 1.783.196,01 F. Le chantier n’est pas sans accroc, avec des intempéries qui retardent le chantier à début février 1970, une entreprise se désiste et une autre est placée en règlement judiciaire mais peut néanmoins continuer les travaux. Après toutes ces péripéties, le Centre Culturel et de Loisirs (CCL) est officiellement achevé le 6 mars 1973.
Mais après 40 ans de service actif, le CCL devait opérer une cure de jeunesse, la vétusté des locaux devenant trop importante. Des travaux de restructuration ont alors lieu de 2011 à 2013. Ces travaux se sont inscrits dans une démarche liée aux Bâtiments Basse Consommation (BBC) avec notamment le remplacement des baies et de l’isolation de la coupole par des matériaux plus performants, et se sont appuyés par ailleurs sur une réflexion scénographique et acoustique, une mise aux normes incendie et accessibilité des personnes à mobilité réduite. Le bâtiment a été augmenté de 438 m², et comporte une surface de 1673 m². Une nouvelle avancée a ainsi été ajoutée, permettant un accès de plain-pied au bâtiment, un accueil repensé et l’ajout d’une salle de réunion spacieuse au 1erétage.
Le 31 août 2013, les travaux sont achevés, et le nouveau CCL devenu L’Aronde est inauguré – le bâtiment d’origine n’ayant jamais été inauguré !
Le 31 août 2013, les travaux sont achevés, et le nouveau CCL devenu L’Aronde est inauguré – le bâtiment d’origine n’ayant jamais été inauguré !