Les bâtiments qui composent le Cité Hof ont été érigés, pour l’essentiel, entre le XVIIème et le XVIIIème siècle. Dénommés alors l’ensemble NAAS, ils furent rachetés par la commune le 3 décembre 1980.
Très vite, la ville de Riedisheim décide de rénover ce quartier dans le but d’y créer un pôle culturel, avec l’installation de la bibliothèque municipale (en 1986) et la salle de spectacles de la Grange, entre autres. C’est aussi le lieu de l’organisation de l’incontournable rendez-vous annuel du marché de la Saint-Nicolas.
Les travaux de l’ancien Centre culturel et de loisirs (CCL) ont démarré en 1969. Depuis son ouverture en 1973, et sa restructuration en 2014, baptisé depuis L’Aronde, ce bâtiment accueille tout au long de l’année de nombreuses manifestations phares : dîners dansants, semaine internationale de la photographie, concerts, spectacles ; et des locaux d’associations.
Histoire du bâtiment actuel
En 1837, on démolit l’ancienne église, car jugée trop petite compte tenu de l’évolution de la population et l’on en fait construire une nouvelle en 1838 (le plan d’origine de 1847 est notamment conservé aux Archives municipales).
En parallèle le cimetière jouxtant l’église est également devenu trop exiguë ; les corps sont alors transférés dans le nouveau cimetière, à l’emplacement actuel du 20 au 23 mars 1837.
En 1970, l’église est rénovée, à l’intérieur comme à l’extérieur ; et son intérieur est notamment épuré de son ancien mobilier religieux, notamment au niveau du chœur.
Les dates-clés
- En 1349 Charles IV, empereur d’Allemagne, a accordé à l’Ordre des Chevaliers teutoniques le patronage de l’église de Mulhouse, dont dépendait celle de Riedisheim. Sur le plan spirituel la paroisse dépendait du diocèse de Bâle.
- En 1527 les Chevaliers teutoniques ont vendu le droit de patronage de l’église de Mulhouse devenue réformée. Ils se sont réservés celui de Riedisheim, resté catholique. Pendant plusieurs siècles la communauté de Riedisheim est restée filiale de l’église-mère de Rixheim.
- En 1759, une nouvelle église fut construite.
- En 1792 la municipalité a nommé un prêtre, assermenté curé de Riedisheim et, peu après, la communauté de Riedisheim fut détachée de Rixheim.
- En 1837 débute de la construction de l’église actuelle, qui fut consacrée en 1938.
- En 1917, l’administration militaire allemande a réquisitionné 2 cloches pour en faire des canons.
- En 1923, Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, a béni 3 nouvelles cloches.
- En 1970, l’église fut entièrement rénovée avec une grande sobriété.
- En 1998, fête du 150ème anniversaire de l’église.
- En 1992, solennité du bicentenaire de la paroisse Sainte Afre.
Pourquoi Sainte Afre ?
Sainte Afre a vécu pendant la deuxième moitié du troisième siècle à Augsbourg. Elle était fille publique. Elle s’est convertie au christianisme et a refusé d’offrir ses sacrifices aux divinités païennes. Elle a été condamnée au martyre du feu en 304. Aujourd’hui cette paroisse est la seule en Alsace et certainement la seule en France à être consacrée à cette sainte.
Pourquoi Sainte Afre à Riedisheim ? Jadis les Chevaliers de l’Ordre teutonique établis à Rixheim administraient cette paroisse. Or cet ordre possédait des biens à Augsbourg. Ceci pourrait expliquer l’implantation d’une église dédiée à cette sainte à Riedisheim. Aujourd’hui Sainte Afre est encore la troisième patronne à laquelle est dédiée le diocèse d’Augsbourg.
La congrégation des Rédemptoristes ou Liguoriens s’établissent en Alsace en 1820. La volonté s’exprime ensuite d’installer cet ordre près de Mulhouse. Un terrain est choisi rue de la Wanne, appartenant à M. Motsch, qui après la mort de sa femme, fait construire une brasserie, puis une salle de danse, exploitée ensuite par un certain Meyer.
En 1868, les Rédemptoristes s’y établissent et la salle de danse devient la chapelle provisoire. Suite à la défaite de la France face à la Prusse et aux mesures allemandes contre les ordres religieux, le 11 juin 1873, la chapelle du couvent est fermée et durant 22 années.
Les Rédemptoristes habitent à Pérouse du côté de Belfort. Ils reviennent en 1895 suite à une décision du Gouvernement de Strasbourg. La chapelle se transforme alors en église en 1897. Elle est en style néo-gothique, mesure 55 mètres de long et 23 mètres de large.
Une maison de récollection, c’est-à-dire une maison de retraite est ouverte le 5 novembre 1938. Cependant l’édifice subit des dégâts durant l’année 1944, avec notamment la destruction des vitraux de l’église, et la quasi-totalité de la maison de récollection.
L’église du couvent est rénovée en 1966.
En 1980, une grotte de Lourdes qui se trouvait devant l’église a été démolie du fait de son état de ruine et de l’humidité qui l’affectait. Ceci a permis de réaménager le parvis, et d’installer une croix.
D’importantes rénovations ont aussi été entreprises en 1986 pour le fond de l’église.
La création de cette paroisse est due à l’augmentation de la population après les années 1950. On passe de 7174 à 10 380 habitants, entre 1950 et 1970.
Dans les années 1960, un nouveau quartier émerge à la place du marécage « Seeboden » autour de L’Aronde, de la résidence « Le Bois gentil », le COSEC, la Poste, etc.
Après un rapport de l’évêché, le conseil municipal de la ville donne son accord de principe pour la création d’un lieu de culte dans ce quartier. Il donne un avis définitif ensuite en 1970. Une baraque-chapelle est d’abord démontée de la cité EDF de Marckolsheim, et remontée à Riedisheim. Son état se dégradant rapidement, nécessitant des travaux de rénovation coûteux, il est décidé en juin 1981 de construire une église en dur.
En 1982 la première pierre est posée et l’église est consacrée un an plus tard en 1983. L’église mesure 25,60 mètres sur 17 mètres, et 12 mètres de haut.
La communauté protestante n’a pas été nombreuse durant les siècles qui ont suivi la Réforme jusqu’à l’année 1839 qui apporte le premier recensement. On compte 50 protestants cette année-là.
Lors de l’annexion de l’Alsace à l’Allemagne, le nombre de protestants est plus nombreux notamment avec la venue des ouvriers dans les ateliers de chemins de fer et des fonctionnaires allemands. Leur nombre redescend ensuite après 1918.
Au début du XXe siècle, le culte protestant est conduit dans la salle de séances de la mairie. Ces lieux étant trop exiguës, il est décidé avec l’appui du conseil municipal, la construction d’une église. La Première guerre mondiale empêchera ce projet de se réaliser.
Le projet est relancé par le pasteur Stricker, confié à l’entreprise Kiener, sur les plans de l’architecte Schulé. La pose de la première pierre a lieu le 21 juin 1925.
Après de multiples rebondissements, les travaux de la nouvelle mairie-école démarrent en 1846. L’architecte retenu est le mulhousien Schacre et l’entrepreneur, Gysperger.
Le 18 février 1848, les archives de la commune et les salles de classes sont transférées dans le nouveau bâtiment. Au rez-de-chaussée à gauche se trouvait l’école de garçons, et à droite celle des filles, avec une entrée séparée pour chacune.
En 1879, deux ailes dans la cour de la mairie sont érigées pour accueillir des salles de classes et des logements du personnel enseignant. La salle d’asile (ancêtre de l’école maternelle) a aussi été construite pour s’occuper des jeunes enfants en errance.
La mairie est ensuite rénovée durant l’entre-deux-guerres.
En 1931, la tourelle est détruite. En effet la population de Riedisheim atteint les 7000 habitants et les locaux administratifs se retrouvent à l’étroit. Le 2e étage est donc surélevé à l’avant du bâtiment pour accueillir une salle de réunion, sans pour autant détériorer l’aspect du bâtiment. Cette salle a gardé sa vocation jusqu’à aujourd’hui.
L’emblème rond central de la biche a cédé la place à une horloge dans les années 1960 pour permettre aux Riedisheimois d’être à l’heure en toutes circonstances.
Un parking automobile apparaît devant le bâtiment dans les années 1960 avec le développement de l’utilisation de la voiture individuelle. Pour corollaire, en 1955 le tramway ne passe plus devant les portes de la mairie.
Les derniers grands travaux remontent aux années 1989-1990, lorsque la mairie s’agrandit à nouveau. Une extension du bâtiment est construite à l’arrière.
Des nouveaux locaux sont aménagés pour accueillir la police municipale, le garde-champêtre et des services administratifs par la suite.
Il s’agit d’un petit manoir acquis par la Municipalité en 1936, ayant appartenu à la famille Haefely. Construit en 1863, il était nommé le « château des quatre tourelles ».
Ce dernier comprenait deux maisons d’habitation et des bâtiments annexes et était entouré d’un parc de 58 hectares entre les actuelles rues du Haut-Point, Belle-Vue, Castelnau et du Château. Des travaux ont été entrepris entre 1936 et 1939 pour y abriter une maison de retraite, jusque-là inexistante à Riedisheim, lui valant le nom d’« Asile de vieillards ».
De 1939 à 1941, durant la guerre, le château servait de maternité et de logements pour personnes âgées.
Les bâtiments vétustes et irréparables ont amené la fermeture de la maison de retraite en 1972, pour finalement aboutir à leur démolition en 1975.