Alphonse Boog

Alphonse BOOG est né le 29 mars 1872 à Battenheim et décède à Riedisheim le 11 novembre 1949. Son père, Maximilien BOOG, y exerçait le métier de tisserand, mais consacrait ses loisirs à la musique.

Le pédagogue

Dès son plus jeune âge, se manifeste chez le jeune Alphonse un don inné pour la musique. Son père d’abord, puis l’instituteur Musslin, l’initient à cet art qui, plus tard, allait combler sa vie entière. A l’âge de 6 ans, Alphonse entre dans la chorale paroissiale et à 12 ans, il prend ses premières leçons d’orgue. Ses progrès rapides le désignent bientôt comme organiste-adjoint de la commune.

Suite à ses études à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Colmar, il obtient sa première nomination à Rixheim.

Peu après, il demande à l’Administration scolaire un congé et poursuit ses études musicales de 1894 à 1896, au Conservatoire de Strasbourg. Il y a suivi les cours d’orgue, de violon, de piano, de chant sacré, de liturgie, d’harmonie et de contrepoint.

En 1896, il reprend son service de maître d’école, d’organiste et de secrétaire de mairie à Ottmarsheim, Waltenheim et Dietwiller.

Le 1er juillet 1914, Alphonse Boog succède à Joseph Miesch comme directeur de l’école de garçons de Riedisheim. Il restera en fonction jusqu’en 1935, date à laquelle il fait valoir ses droits à la retraite.

Le musicien

De 1914 à 1946, Alphonse Boog assume la fonction de directeur de la chorale Sainte-Cécile et d’organiste de la paroisse Sainte-Afre. Pendant de longues années, il siège au comité directeur de l’Union Sainte-Cécile du diocèse de Strasbourg et au comité technique de la Fédération des Sociétés Catholiques de Chant et de Musique d’Alsace auxquelles il rendit d’éminents services.

Il attache une importance capitale à l’exécution soignée du chant grégorien et consacre une grande partie de ses compositions à la musique sacrée. Il se distingue aussi comme compositeur de chœur d’hommes à caractère profane.

Il a écrit 56 œuvres musicales, dont il dressa lui-même la liste.

L’historien

Alphonse Boog n’avait pas de formation d’historien. C’est par amour pour Riedisheim qu’il s’est attaqué à la tâche souvent ingrate de retracer, pour les générations futures, l’histoire de notre petite ville. Il fut le premier à réaliser une synthèse complète des faits marquants des siècles écoulés.

Dans la première partie de sa Heimatkunde des Dorfes Riedisheim, il retrace l’aspect géographique, l’évolution historique et démographique du village. Avec une rare perspicacité, il analyse ces thèmes tout en décrivant aussi les différents édifices communaux. La liste des sociétés locales, leur but et leur composition permettront au chroniqueur de demain de baser ses recherches sur des données précises.

La deuxième partie de l’ouvrage relate la vie religieuse. La paroisse catholique Sainte-Afre, la construction de la nouvelle église (1837), son mobilier, ses orgues, ses cloches font l’objet d’une étude détaillée. Les mouvements paroissiaux y occupent, eux aussi, une place importante. Il en est de même pour le couvent des Pères Rédemptoristes et la paroisse réformée.

La Place Alphonse Boog

A l’occasion du 10ème anniversaire de la mort d’Alphonse Boog, un comité s’est constitué à Riedisheim, afin d’organiser des solennités marquant l’inauguration du monument érigé en sa mémoire.

Dans sa séance du 26 octobre 1959, le conseil municipal avait décidé « d’honorer plus particulièrement la mémoire de feu Alphonse Boog, de témoigner sa reconnaissance à ce grand citoyen et de lui rendre hommage en dénommant Place Alphonse Boog la place publique près de l’église catholique. » Cette délibération a été approuvée par l’arrêté préfectoral du 13 janvier 1960.

Biographie reproduite du texte de René MULLER paru dans Riedisheim – Site – Peuplement – Histoire, de G. Claerr-Stamm, J.-L. Eichenlaub, R. Muller, J.-M. Schlund et R. Schweitzer (Juin 1997).

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